lundi 25 janvier 2010

Les étudiants sans-papiers face au difficile renouvellement de la carte de séjour étudiant en 2010

Un petit post pour vous parler de la situation des étudiants étrangers depuis la rentrée 2009.

D’abord il faut savoir un étranger non résidants en France qui désire une carte de séjour « étudiant » doit présenter:
un passeport, un visa long séjour, une attestation d’inscription ou de préinscription dans un établissement, un justificatif de domicile, un certificat médical et une justification de moyens d’existence suffisants.

Mais le problème se situe, pour le renouvellement, du coté de la justification du caractère réel et sérieux des études.
Autrement dit la préfecture vérifie l’assiduité, les résultats obtenus et la cohérence d’éventuels changements d’orientation du candidat au renouvellement.
Sachant qu’un refus de renouvellement d’un titre de séjour peut s’assortir d’une obligation de quitter le territoire français.

Or l’an dernier comme chacun a pu le voir, la LRU a entrainé des mouvements de protestations au sein des établissements d’études supérieures particulièrement longs et radicaux:
Locaux occupés, cours supprimés, ils ont eu du mal à organiser les examens, travaux rendus en catastrophe…
Beaucoup de facs ont été paralysées pendant des mois, principalement à Paris, où, de plus, la concentration d’étudiants étrangers est plus forte.

Face à ces mouvements et à la paralysie de l’activité universitaire, les universités ont, suivant les cas, parfois maintenus les partiels aux dates prévues, récupérant les cours tant que possible. D’autres ont préféré faire passer d’office les étudiants aux niveaux supérieurs. D’autres enfin ont déplacé les partiels en septembre.

Tous ces chamboulements ont entrainé des taux d’échec plus importants aux examens et une évaluation de l’assiduité impossible évidemment… déjà qu’elle n’est pas facile de manière générale à l’université.

En mai 2009, Valérie Pécresse assure aux cinq principales organisations étudiantes qu’elle fera en sorte de se rapprocher de son collègue Eric Besson pour que les étudiants étrangers ne soient pas pénalisés lors de renouvellement des titres de séjour ». Elle espérait probablement couper court de cette façon aux craintes de certains.

En effet quelques temps plus tard, V. Pécresse et E. Besson font passer une circulaire recommandant aux préfectures d’attendre la fin des examens et d’observer une certaine « bienveillance » . Autrement dit le renouvellement ou non est toujours soumis à l’arbitraire du préfet.

Aujourd’hui que peut-on constater? On a appelé quelques universités qui nous fais observer la faible portée de ces paroles. Aucun renouvellement automatique bien sur et de nombreuses difficultés pour les étudiants étrangers. Au final ils ont pris de pleins fouets les conséquences des luttes de l’an dernier.

Pas de statistiques précises, la période des renouvellement ce termine fin janvier.

RUSF confirme que si les préfectures de changent pas leur politique, la difficulté pour les étudiants étrangers a mener leurs études à bout sera décuplée cette année.


Vendredi 29 janvier, à partir de 19h,
à la Bourse du Travail de Gennevilliers,
Conférence-débat autour de la question des sans-papiers.

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